Conseils - Techniques spéciales
Technique culturale qui consiste à greffer sur un tronc des branches aux
emplacements où elles faisaient défaut. Cette opération sera effectuée
au printemps, le porte greffe déja en végétation, alors que le greffon
sera dormant (il serait préalablement bon de placer le porte greffe en
serre et de maintenir le greffon en ambiance froide).
L’opération consiste à effectuer un trou de part en part dans le tronc, à
l’endroit désiré, de la grosseur du greffon, à l’aide d’une mèche à
bois en vitesse lente, pour ne pas brûler le cambium.
Le percement s’effectue de haut en bas avec un angle allant de 45 à 60°
d’inclinaison, le greffon a tendance à pousser verticalement et un
départ orienté vers le bas permettra un meilleur placement de la future
branche
Deux possibilités s’offrent à vous
- en utilisant un jeune plant sain et vigoureux, cultivé en godet (semis d’un ou deux ans)
- en se servant d’une branche que l’on aura laissé croître en longueur
(sans la tailler) pendant la saison précédente, sans la détacher du
tronc jusqu’à prise de la greffe.
Pour l’introduction du scion (non branchu) dans l’orifice puis il
convient de décortiquer la partie du greffon qui va coïncideer avec le
porte greffe ; l’emmanchement devant se faire en forçant légérement pour
bien mettre les cambium en contact. Pour parfaire le contact mastiquer à
l’aide d’un mastic en pâte et tuteurer la branche.
Dès le mois de juin vous pourrez constater la cicatrisation.
Le sevrage s’effectuera courant septembre.
Il est possible d’effectuer autant de perçages que nécessaire au cours de la même opération.
Ont pour but l’amélioration du nebari.
Elle se font lors du rempotage, courant mars avril, après avoir
complétement nettoyé le chevelu racinaire de tout substrat ancien.
On peut utiliser des racines provenant du même végétal, d’un diamètre avoisinant 3 à 5 mm minimum.
Pratiquer une encoche à l’aide d’une gouge à l’emplacement désiré sur le
nebari, de la grosseur de la base de la racine greffée, préparer le
greffon pour que les parties en contact coïncident parfaitement.
Solidariser le greffon et l’arbre (un ou plusieurs cavaliers devraient
faire l’affaire).
Il est aussi possible de pratiquer avec succès une greffe de racines en
perçage en employant la même technique que pour la greffe des branches.
La même opération peut être effectuée à l’aide d’un jeune plant dont les
racines seront greffées par approche au niveau du nébari, et, au plus
haut, au niveau du collet pour éviter un cal de cicatrisation
disgracieux.
La technique est alors la même que la greffe par approche d’une branche.
Le plant constituant le greffon sera sevré, après quelques mois de
végétation, dès l’apparition d’une bonne cicatrisation.
Il convient de prendre toutes les précautions pour que le substrat ne
pénètre pas au niveau de la greffe (mastic en pâte, à base d’hormones).
L’arbre sera cultivé ensuite normalement (arrosages, fertilisation, etc.)
Il est possible de former en quelques années des sujets à troncs
multiples à partir de jeunes plants, dont les racines ont été nettoyées,
en assemblant le nombre de troncs nécessaires (2,3,5 etc.). Les troncs
sont très fermement unis au niveau du collet par une attache solide et
durable. Il est possible de décortiquer les parties en contact pour en
assurer la bonne soudure, cependant si vous utilisez de jeunes plantes
et attachez solidement la soudure se fera d’elle-même.
Ces végétaux sont ensuite mis de préférence en pleine terre pendant un à
deux ans, ou à défaut en pots de culture, suffisamment volumineux.
Un cal cicatriciel se développe au niveau du collet. L’attache reste
définitivement en place. Le nébari sera, au cours des rempotages
successifs mis en valeur.
Cette opération à pour but de favoriser le démarrage de bourgeons dormants et l’obtention de feuilles plus petites.
Elle s’effectue en général courant juin jusqu’à tout début juillet sur
un arbre sain, correctement arrosé, fertilisé, et placé en pleine
lumière.
Sur certains sujets dont les feuilles sont un peu grosses comme l’Acer
buergerianum, on peut tout simplement supprimer ces quelques grosses
feuilles indésirables.
Il faut couper la feuille avec une paire de ciseaux fins en conservant
le pétiole intact, car si on arrache la feuille et son pétiole le
bourgeon dormant qui est à sa base sera blessé et ne démarrera pas ou
mal.
Cette taille affaiblit beaucoup l’arbre et ne doit pas être pratiquée sur un arbre chétif ou malade, ni l’année du rempotage.
Certaines sont très recherchées par les amateurs, beaucoup ont des noms japonais.
On trouve beaucoup de variétés cultivées, mais toutes ne se prêtent pas à la formation en bonsaï.
- Deshojo feuilles rouge vif.
- Nomura , bloodgood feuilles rouge carmin.
- Katsura, akane et orange dream aux feuilles orangées au printemps.
- Arakawa appelé communément érable à écorce de liège.
- Ukon feuilles vert tendre au printemps.
- Seigen, beni chidori, feuilles rose crevette au printemps , vert en été et orangé rouge sur l’automne.
- Okushimo petites feuilles légèrement crispées sur le bord.
- Kiyo hime, kashima, et la variété murasaki kiyo hime aux feuilles bordées de rouge se prédestine au style hokidachi.
- Higasayama aux bourgeons de printemps jaune d’or en forme de bec de perroquet puis au feuillage panachés vert et blanc;
- Kara ori nishiki, karasu gawa et Asahi Zuru bardé de 3 couleurs : crême rose et vert.
- Shishigashira feuillage crispé vert tendre au printemps, vert sombre tout l’été, puis rouge orangé à l’automne. (Splendide).
- Tsuma gaki aux feuilles marginées de rouge.
- L’acer shirasawanum aureum aux feuilles plus grandes mais d’un beau jaune citron de printemps et orangé rouge feu en automne.
- Les plus rares et originaux dans les acer palmatums panachés : fujuinami nishiki, taimin nishiki, hana matoi.
- Variétés à écorces décoratives acer p. sango kaki érable corail au bois rose orangé en hiver.
- acer p. arakawa, érable à écorce de liège.
- acer p. ukon, feuillage vert tendre et bois vert vif.
- acer p. bi hoo une des dernières nouveautés au bois jaune d’or durant tout l’hiver. (splendide).
- Les dissectum tels D. red dragon et D. seiryu aux port léger permettront la création de sujets plus aériens.
- kamagata aux feuilles minuscules.
- hime shojo petites feuilles pourpre, entre nœud court.
- Koto hime, goshiki koto hime, kurenai.
- Pour les acer buergerianum : joroku akame aux pousses pourpres.
- Goshiki kaede panaché de blanc et rose.
- Nioi kaede ou érable à bois parfumé.
- Et le tout nouveau toyo tricolor feuillage orange , crème et brun .
Les espèces cultivées pour nos parcs et jardins sont des érables à grosses feuilles comme l’Acer platinoïdes, l’Acer Saccharinum, l’Acer Negundo seront mal adaptées à la formation en bonsaï.